Les rameaux

Messes des rameaux célébrée par les abbés I. Delouh et par l'abbé J.-M Bricout avec les diacres L. Tolot et P. Fleury- Caudry- basilique Sainte Maxellende- 8 et 9 avril 2017

La maladie est la souffrance sont pour beaucoup d'entre nous un temps de retour aux sources de notre humanité et même de notre divinité. Dans la détresse,  nous sommes enclin à nous adresser au Seigneur avec d'intenses supplications. Nous lui parlons avec plus de sincérité, nous lui ouvrons notre coeur. Nous crions même parfois à pleine voix ! D'ailleurs, qui de nous ne s'est jamais senti abandonné dans les difficultés de la vie ?

 

Alors, comment, ne pas acclamer Jésus faisant son entrée dans toutes les églises, en nos coeurs, pour la fête des rameaux ? Comment ne pas acclamer Jésus faisant son entrée à Jérusalem sous les ovations d'un peuple reconnaissant en lui, le fils de Dieu. " Hosanna aux plus haux des cieux ! Beni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ". Ce même peuple qui n'aura pas de difficulté à lui tourner le dos en lui préférant la libération d'un malfaiteur du nom de Barrabas contre sa mise à mort.

 

Pourtant, l'entrée triomphante de Jésus monté sur un âne est déjà le signe de son humulité. " Voici, ton roi qui vient vers toi, monté sur une ânessse et un petit âne". (Mt 21,2). Ainsi en la basilique sainte Maxellende comme partout dans le monde, nous avons célébré ce week-end la proclamation de la Seigneurie du Christ. " Jésus n'est pas venu chercher un titre mais il est venu pour se donner en rançon pour la multitude. Recevoir aujourd'hui des rameaux bénis, c'est confesser que Jésus est Seigneur, qu'il est Roi de notre vie, parce qu'il est mort par amour pour nous et que par sa resurrection il nous donne la vie. Les rameaux bénis par les prêtres sont sans valeurs, sans la passion, la mort et la resurrection du Christ. Ils prennent sens que dans la profession de foi pour que le grand mystère de pâques vive en nous dans l'eucharistie " proclame l'abbé I. D., en célébrant cette messe, devant une assemblée composée d'enfants, de leur famille mais aussi des scouts et des fidèles paroissiens.

 

Pour l'occasion, la mise en scène de la passion réalisée par les membres du groupe de préparation à la confirmation, nous place au coeur du sacrifice du Christ. Car la passion ne se résume pas à la souffrance du Christ, ni à un catalogue des souffrances, c'est avant tout l'amour de Dieu qui est déployé dans cette scène.

Le passage du livre d'Isaïe nous révèle la souffrance de celui qui a été établit un lien étroit avec le Seigneur.

" Je n'ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats." (Cf.Is 50,6).

Il est déjà question du cri, d'un homme persécuté, vers son Dieu qui est son seul secours. Un homme abandonné de tous. Bien sûr, il est impossible de ne pas pensé à la passion du Christ dans ce texte. Même le psaume fait entendre le cri d'un pauvre, bafoué, accablé de mépris, au corps brisé jusqu'au dernier os.

"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? "(Ps 21)

C'est ainsi l'expérience de la souffrance humaine. Un pauvre cri en demandant la bienveillance du Seigneur.

La tradition chrétienne a identifié ce pauvre à Jésus tant les causes et les manifestations de leurs souffrances sont communes. Jésus va au bout de sa souffrance, jusqu'à l'absence de Dieu au moment le plus critique de sa vie ! Il crie vers Dieu malgré le mystère de cet absence, il y met toute son espérance comme ce pauvre du pasaume 21. " Eli, Eli, lema sabactani ? " (Mt 27,46). Pourtant, Jésus avait décidé de faire la volonté du Père comme nous le rappelle sa supplication au jardin des oliviers : " Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux." Mt(26,42)

Pierre et les disciples fuiront, lui seront même infidèles. Pierre le reniera Jésus trois fois.

Pourtant Jésus sera soutenu par les femmes, sur son parcours vers le mont Golgotha, le calvaire, jusqu'à la mort sur la croix. Il y trouvera Véronique qui par un geste tendre viendra le soutenir et puis, Marie, mère de Jacques et de Joseph, Marie-Madeleine et la mère des fils de Zébédée les pêcheurs au pied de la croix du calvaire.

 

Pour cette fête des rameaux, les prières universelles sont à l'image des acteurs de cette passion.

 

Pour que l'église sache dire ta présence et ta beauté, pour que les chrétiens persécutés, les victimes d'injustices et de violences, se reconnaissentdans la condamnation du Christ, pour que les dirigeants facilitent la liberté religieuse, pour la souffrance des malades, la solitude des éprouvés... Accorde à chacun Seigneur, la ferme vision de ce qu'il doit faire et la force de l'accomplir.

"Fais paraître ton jour, Seigneur, et le temps de ta grâce ! "(Cf. chant) car " Au coeur de nos détresses, aux cris de nos douleurs, c'est toi qui souffrent sur nos croix. "(Cf. chant).

 

Pour la bénédiction finale, l'abbé nous invite à prier pour nos prêtres et à demander au Seigneur, dans nos prières, le courage de marcher à la suite du Christ malgré les difficultés de nos vies, pour parvenir un jour avec lui à la gloire du ciel ! ".

" A toi puissance et gloire, A toi victoire et force !" (Cf. chant)

Article publié par Muriel Marin/ Paroisse sainte Maxellende • Publié le Vendredi 19 mai 2017 • 780 visites

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