Une basilique pleine comme on ne l'avait pas vu depuis longtemps ! Quel bonheur pour les caudrésiens de voir cette foule honorer ou découvrir Sainte Maxellende. Tout ce monde est venu également saluer Mgr Marc Beaumont, évêque de Moulins, enfant du Cambrésis et ravi de revenir fêter un 13 novembre la sainte qu'il a découvert lors de son ministère caudrésien de 1999 à 2006.
En réponse au mot d'accueil, Mgr Beaumont annonce qu'il avait prévu de longue date de rentrer ce week-end pour saluer sa famille mais que Sainte Maxellende avait prévu d'autres choses pour lui. Et c'est ainsi qu'il a dit oui à l'invitation de l'abbé Bernard pour venir célébrer la messe et les vêpres en l'honneur de Sainte Maxellende ce dimanche.
La messe est pontificale, joyeuse et sereine. Celles et ceux qui sont là ont l'intention de vivre un moment de partage fraternel et convivial. Celui qui nous rassemble c'est le Christ, aussi pour beaucoup c'est une joie de se retrouver comme il y a 20 ans ! Autour de leur pasteur le père Beaumont et leur sainte patronne Maxellende. Des sourires, de la complicité se lisent sur des visages, des souvenirs évoqués rappellent "le bon temps". Alors nous nous tournons vers le Seigneur pour rendre grâce, merci à l'Esprit Saint de travailler en chacun de nous pour accomplir la mission qui nous a été donnée.
Dans son homélie, Mgr Beaumont rappelle l'importance de l'Esprit Saint, son souffle va où il veut : " Qui aurait dit qu'une fois prêtre j'aurais parcouru l'Italie, organisé des JMJ, planifié des salles paroissiales, gérer un service com', que j'aurais quitté le diocèse de Cambrai pour celui de Moulins et prêché aujourd'hui la clôture de cette neuvaine !"
Comme il a répéré dans l'assemblée des diocésains non initiés à la vie de la patronne locale, Mgr Beaumont décide d'abord de redire en quelques lignes qui était Sainte Maxellende. Jeune fille promise en mariage à Hardhuin; celle-ci refuse le mariage car elle ne veut qu'un époux : Le Christ. En colère, son fiancé la poignarde et perd aussitôt la vue. Sur la route qui ramène son corps de St Souplet à Caudry, ce dernier pleure amèrement son geste et devant la dépouille demande pardon à celle qu'il a tuée. Aussitôt il retrouve la vue. Devant ce miracle, de nombreux aveugles ou mal-voyants prennent comme patronne cette jeune fille. Fidèle au Christ jusqu'au bout, dévouée auprès des pauvres, des petits, elle pardonne à son meurtrier. Devant tant de charité, d'amour et de miséricorde, nous ne pouvons que prendre modèle sur Maxellende !
Mgr Beaumont rappelle que d'autres femmes comme elle à la même époque ont quitté les richesses du monde pour consacrer leur vie à Dieu et fonder ainsi la foi dans notre région : Aldegonde à Maubeuge ( 684), Pharaïlde à Bruay sur Escaut ( 740), Maxellende à Caudry (670); Aujourd'hui donnons-nous assez de place à Jésus dans nos vies ? Regardons-la cette vie, tournée vers la culture du corps, du bien-être, des nouvelles technologies et comme nous y invite Maxellende changeons nos regards et rendons grâce à Dieu qui fait des merveilles !
L'Eucharistie se poursuit, notre prière s'étend au monde: nous prions pour l'Ukraine, les gouvernants, la paix, ceux qui ont perdu la vue, les associations qui viennent en aide aux pauvres, aux migrants.
Après la communion et le temps des mercis, la procession se met en route vers la chapelle. La statue de Sainte Maxellende y sera déposée quelques heures, jusqu'aux vêpres. Nous chantons l'hymne à Sainte Maxellende et y récitons sa prière. Le temps est idéal pour discuter avec Mgr Beaumont, chacun donne des nouvelles de la famille qui grandit, de ceux qui sont partis.
16h00: une centaine de personnes se retrouvent pour les vêpres, la procession ramène la statue dans l'église; nous chantons l'office des vêpres; Après celui-ci est venu le temps de la vénération de la châsse, chacun est invité à s'incliner ou toucher la châsse contenant des reliques pour une grâce, un merci, une guérison, une aide de Sainte Maxellende. La communauté poursuit ensuite sa prière pour les vocations. Avant de clôturer la neuvaine, c'est au tour de la châsse d'être portée pour faire le tour de la basilique. Derrière les servants se placent les porteurs, les membres de la confrérie, les prêtres et diacres, la chorale et les paroissiens: c'est la translation de la châsse.
Rempli de l'Esprit Saint, d'espérance et de confiance, chacun repart ravi de cette belle journée de retrouvailles. Tous après les vêpres, dans le secret de leur coeur, se promettent à l'image de Sainte Maxellende de changer leur regard pour avancer quelles que soient les épreuves, sur la route qui par Marie mène au Christ.