Combien d’historiens locaux, combien de prêtres, depuis un siècle déjà, ont souhaité qu’une plaque commémorative soit apposée à cet endroit.
En effet, leurs recherches, sérieuses, tendent à démontrer que Maxellende aurait été tuée à l’emplacement même, où l’évêque Vindicien, le 1er novembre 673, décida l’élévation d’un lieu de culte à Maxellende, ici-même, en présence de ses parents, et de son meurtrier venu les rejoindre sur le parcours de la translation du corps, pour demander Pardon et confesser son crime.
Pour permettre d’être au plus près de la réalité, il nous a semblés judicieux d’associer leurs recherches, avec les écrits du passé, les plans précis de messieurs Raguet, Vrévin, Doyer et Denhez, ainsi que les traditions orale et chrétienne.
Nous, membres de la Nouvelle Confrérie Sainte Maxellende, avons été, humblement, les porte-paroles de ces personnes passionnées par l’histoire de Maxellende de Caudry, auprès de la municipalité.
Grâce à l’écoute attentive et au dynamisme de l’équipe municipale, leur souhait se réalise enfin.
Merci monsieur le maire, Guy Bricout de l’attention que vous portez à la jeune caudrésienne, Maxellende, aux caudrésiens, et aux associations.
Merci mesdames Mery-Duez et Leclercq, pour votre élégance et votre soutien indéfectible !
Merci mesdames, messieurs, les élus, de nous faire vivre ce moment !
Merci monsieur le Doyen, Hervé Le Minez, pour votre présence constante à nos côtés et votre ouverture d’esprit.
Merci à mes consœurs et confrères de la Nouvelle Confrérie, pour leur dévouement, leur travail d’équipe, leur soutien en chaque projet, en espérant que cet évènement les renforce dans leur engagement.
J’en terminerai par cette phrase de l’abbé Vallez, érudit collecteur de documents, qui écrivait au début du siècle dernier :
« Que de caudrésiens foulent de leurs pieds cette partie de la place, ignorant qu’à quelques pas, coula le sang de la jeune martyre, Maxellende de Caudry. Souhaitons qu’un jour, un monument, une inscription au moins, redise le respect dû à ces lieux ! »
Geneviève Figiel
Article de monsieur David Laurence, La Voix du Nord , Caudry :
Une stèle en mémoire de Maxellende de Caudry, enfin!
Enfin, car l’idée d’une stèle dédiée à la Caudrésienne n’est pas récente. Elle remonte même au siècle dernier. La nouvelle confrérie Sainte-Maxellende a remis le projet sur les rails. En juin, une demande était faite auprès des élus. Qui ont accepté. La stèle est inaugurée ce samedi.
Elle ne peut expliquer sa passion pour Maxellende de Caudry, devenue Sainte, protectrice des aveugles et des malvoyants. L’histoire, son histoire, débute en 2010. « Je me suis intéressée à Sainte Maxellende, je ne sais pas pourquoi, il n’y a pas d’explication. J’ai rencontré le doyen de l’époque, l’abbé Boutteau qui m’a donné un livre sur elle. ».
Depuis, Geneviève Figiel a épluché tout, ou presque, ce qui a été écrit sur l’histoire de la sainte, histoire liée à celle de Caudry.
Prise de passion, elle propose au nouveau doyen de Caudry, l’abbé Le Minez, en 2013, de recréer une confrérie de Sainte-Maxellende, la dernière ayant existé, a disparu au XIXe.
« Avec cette confrérie, l’idée était de faire sortir l’histoire de cette sainte hors de la basilique. » Et Geneviève Figiel de poursuivre toujours son travail de recherche sur Maxellende. Aidée en cela, notamment, par Frédéric Vrévin et Patrick Raguet, deux historiens bien connus localement.
Un travail de détective, en quelque sorte, qui mène les uns et les autres à penser que le meurtre de Maxellende de Caudry a eu lieu là où se trouvait l’autel de l’ancienne église de la ville, située celle-ci sur la place de Gaulle.
On trouve aujourd’hui ici un square, au bas de la rue de Saint-Quentin. « On reste prudent : on dit bien que c’est le lieu probable où a eu lieu le meurtre », tient à préciser la présidente de la nouvelle confrérie. Ajoutant : « Mais je ne pense pas qu’on se trompe. ».
Et Geneviève Figiel a également découvert au hasard de ses lectures que depuis longtemps, c’est-à-dire au début du siècle dernier, des écrits proposaient, encourageaient, demandaient qu’un lieu de mémoire soit installé à Caudry. Notamment, en lieu et place de l’ancienne église. Un appel jamais entendu localement.
Mais que la femme a lancé à son tour. C’était en juin dernier. « En fait, je ne suis que la porte-parole de toutes ces personnes qui ont travaillé sur la vie et la mort de Maxellende. » Genévièvre Figiel a été entendue. par les élus de Caudry. Conquis immédiatement.
« On ne pouvait qu’être d’accord avec cette demande, Maxellende, c’est l’histoire de la ville. Ce travail permet de reconstruire notre histoire », indique Anne-Sophie Méry-Duez, adjointe au maire en charge du tourisme et du patrimoine.
Alors, là, au pied de ce superbe arbre, un emplacement a été matérialisé, une stèle y a été installée, une stèle en mémoire de Maxellende de Caudry. Une stèle, simple, qui sera inaugurée ce samedi, à 11 h 30. Enfin !
Article et photo de Thomas Evrard , La Voix du Nord ,Caudry :
La stèle en mémoire de Sainte Maxellende inaugurée samedi à Caudry
Le 13 novembre 670, Maxellende est assassinée par Harduin d’Ameval. 1345 ans plus tard, une stèle vient commémorer le martyre de la Sainte à l’endroit supposé où le crime a eu lieu. « Supposé car on n’était pas là au VIIème siècle pour vérifier », plaisante Geneviève Figiel, à l’origine de la refondation d’une confrérie Sainte-Maxellende.
La stèle, inaugurée pendant les journées du patrimoine, devrait être bénie lors d’une cérémonie religieuse le 1er novembre. À l’occasion, la châsse contenant le corps de la Sainte devrait être de sortie.