Que d’émotions …
La châsse, ce chef d’œuvre d’orfèvrerie datant de 1361, classé objet historique, et contenant les précieux ossements, a quitté la basilique à 11h30 précises, ce 1er novembre !
La dernière sortie remonte au milieu du siècle dernier, quand il était de tradition que les gymnastes de la Société de Gymnastique Sainte Maxellende portent la châsse en procession !
Que d’émotions …
Pour ces hommes qui commencèrent la procession, après l’avoir sortie de sa vitrine, lieu où, touristes et paroissiens peuvent la contempler à l’année. Longeant la basilique, posément, calmement, trouvant un équilibre pour chaque pas, comme timidement, respectueusement, pour s’engouffrer dans la rue menant à l’hôtel de ville !
Que d’émotions …
Pour ces six femmes qui prennent le relais, tantôt émues jusqu’aux larmes, tantôt éclatantes de Joie, pour porter, accompagner, celle qui allait rejoindre le lieu de son martyre. Pour être là, présentes, là où elle était le 1er novembre 673, devant une même foule de caudrésiens, qui ramenait, elle aussi, son corps parmi les siens, parmi les caudrésiens !
Que d’émotions …
Pour Marie-Maxellende Lagoutte, qui fit le déplacement de l’abbaye de Vaucelles, qui d’un élan et avec reconnaissance, embrassa la châsse de sa sainte patronne !
Pour la foule, nombreuse, pour cette rencontre avec leur sainte locale, avec leur guide, l’accueillant avec joie et sourires sous un soleil et un ciel sans nuages pour un jour de Toussaint, comme pour nous dire : « Je suis avec vous, ce rendez-vous avec mon histoire, avec les caudrésiens, aura bien lieu un 1er novembre… et pour ce faire, il ne pleuvra pas, venez à ma rencontre sous un soleil radieux ! »
Que d’émotions …
Ô Maxellende, quand tu traversas la nef d’honneur de ton ancienne église, recréée à même le sol par 100 lumignons allumés. Chaleureusement accueillie par les enfants, les paroissiens, les membres de la Nouvelle Confrérie, tous portant, haut sur ton passage, un lumignon rouge, couleur du martyre !
Que d’émotions …
Quand la chorale paroissiale entonna le chant, créé spécialement par André Noiret, et celui, traditionnel, de Jean-François Sautière, accompagnés au saxo par la jeune Audrey Jacquemin, âgée de 15 ans !
Que d’émotions …
Quand le vicaire général, Xavier Bris, représentant notre évêque, François Garnier, bénit la stèle, inaugurée le 19 septembre dernier, et indiquant désormais, le lieu de l’ancienne église de Caudry, succédant à d’anciennes chapelles, dont la première fut érigée à la demande de monseigneur Vindicien lui-même, en 673 !
Oui ! Ce jour restera à jamais gravé dans les cœurs. Chacun, chacune, caudrésiens ou pas, gardant au plus profond de soi, ce cœur-à-cœur avec la douce Maxellende !
Ce beau et riche moment, acclamé ça et là, par un : «C’est bien ce que vous faites ! » ou encore : « Merci ! », se termina par un pot de l’Amitié où chacun pu goûter un cocktail « Sainte Maxellende », aux couleurs rouge et blanche, créé spécialement pour l’évènement et offert gracieusement par la Nouvelle Confrérie Sainte Maxellende.
J’en terminerai humblement, en m’adressant à celle qui nous fait marcher, me fait marcher sur les chemins de l’Évangile avec elle pour guide :
« Ô Maxellende, merci à toi, qui nous donne, qui me donne tant de Joie à transmettre ton message !
Donne- nous, donne-moi ta Force, ton Courage, ton Esprit d’Amour ! Guide-nous, guide- moi à chaque pas que nous faisons, que je fais ! »
Geneviève Figiel,
Présidente de la Nouvelle Confrérie Sainte Maxellende
Souvenons-nous …
L’évêque Vindicien de Cambrai, décide de la translation du corps de la jeune Maxellende de Caudry sur le lieu de son martyre, le 1er novembre 673.
Maxellende enterrée en la communauté religieuse de Pommereuil (Saint –Souplet désormais), depuis trois ans, est donc ramenée sur 14 km à Caudry. Harduin, son meurtrier, rejoint le cortège et demande pardon, à genoux, devant la dépouille de celle qui est encore, Maxellende de Caudry. Aussitôt, il recouvre la vue. L’évêque déclare, sur le champ, Maxellende, Sainte !
Suite à la confession d’Harduin, elle est déposée sur le lieu de son martyre, et Vindicien y établit une communauté religieuse double, grâce à la générosité des parents de la sainte et d’Harduin, son meurtrier.
ARTICLE de DAVID LAURENCE, VOIX DU NORD :
À Caudry, une église virtuelle pour accueillir la châsse de Sainte Maxellende
Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 28/10/2015
Dimanche, la nouvelle confrérie de Sainte Maxellende organise une procession dans le centre-ville de la Cité de la dentelle. Un rendez-vous nouveau voulu pour faire sortir l’histoire de la patronne des Caudrésiens de la basilique, pour aller à la rencontre de ces derniers, croyants ou pas.
La châsse des reliques de Sainte-Maxellende sera conduite ce dimanche matin devant la stèle inaugurée il y a peu.
Caudry. Ils et elles seront six dimanche matin. Six hommes d’abord. Qui seront chargés de sortir la châsse de Sainte Maxellende hors la basilique. Puis six femmes qui prendront le relais et transporteront celle-ci dans l’ancienne église de la ville. L’ancienne église ? Oui, celle qui se trouvait sur la place, dans le bas de la rue de Saint-Quentin. La première église de Caudry dont la date de construction n’est pas connue. Et qui va réapparaître, le temps d’une procession.
« Elle va être symbolisée par des hommes et des femmes qui porteront des lumignons », explique Geneviève Figiel, présidente de la Nouvelle confrérie de Sainte Maxellende.
Association dont l’objet est de faire sortir l’histoire de la sainte de la basilique, de faire en sorte que les Caudrésiens, croyants ou pas, s’approprient cette histoire, qui est celle de la ville, qui en est son patrimoine. D’où cette stèle inaugurée il y a peu sur la place, là où Maxellende est censée avoir été tuée par son prétendant.
Une femme martyre
« C’est une femme martyre, c’est pour cela qu’on tenait à ce que des femmes portent également la châsse dimanche », précise Geneviève Figiel. D’où encore cette procession nouvelle qui va voir ladite stèle être bénite par Xavier Bris, vicaire général qui représentera l’évêque. Une procession qui se terminera par la traversée d’une église virtuelle. « Nous avons voulu une cérémonie sobre. Il n’y aura pas de discours », indique au passage la présidente de la Nouvelle confrérie. Une cérémonie organisée ce dimanche car c’est un 1er novembre, en 673 qu’au passage du cortège ramenant la dépouille de Maxellende de Saint-Souplet à Caudry, qu’Harduin, son meurtrier retrouva la vue qu’il avait perdue au moment de son geste de folie. Ce qui valu à Maxellende de devenir sainte, et patronne des malvoyants et non voyants.
« On croit, ou on ne croit pas, mais cette histoire fait partie du patrimoine de la ville », insiste Geneviève Figiel. Qui souhaite donc que le rendez-vous attire un maximum de Caudrésiens.
Un esprit d’ouverture qui se concrétise notamment par le cocktail Sainte-Maxellende, un cocktail créé au sein du café de La Victoire, café installé en partie sur le site de l’ancienne église.
« À l’issue de la bénédiction, un pot de l’amitié sera offert au sein du café et on pourra déguster le cocktail Sainte-Maxellende », annonce, heureuse, la présidente d’une association bien décidée à mettre en avant cette part du patrimoine local qu’est l’histoire de Sainte Maxellende. Au sujet de laquelle Geneviève Figiel a encore beaucoup à dire, notamment concernant la protection de ladite châsse durant les deux guerres mondiales. D’autres idées et projets encore.
Début de la procession à 11 h 30, rendez-vous sur le parvis de la basilique dimanche.
Une neuvaine du 6 au 15 novembre
Vendredi 6, à 18 h 30, messe d’ouverture à la basilique
Samedi 7, à 18 h, messe à la basilique
Dimanche 8, à 11 h, messe du jubilé sacerdotale de l’abbé Delouh à la basilique
Lundi 9, à 18 h 30, messe à l’église de Quiévy
Mardi 10, à 18 h, messe à l’église de Beaumont
Mercredi 11, à 9 h 30, messe à la basilique avec les anciens combattants
Jeudi 12, messe avec les forains, place des Mantilles et à 18 h 30 messe à Beauvois-en-Cambrésis.
Vendredi 13, à 18 h 30, messe à la basilique avec la nouvelle confrérie Sainte-Maxellende
Samedi 14, à 20 h, concert de chorales à la basilique
Dimanche 15, 10 h 30, messe solennelle puis procession vers la chapelle et à 16 h, procession vers la basilique et temps de prières, puis vénération de la châsse contenant les reliques.
Après la stèle, des vitraux
À l’occasion des Journées du patrimoine, dernièrement, la stèle dédiée à Maxellende a été inaugurée, là où son meurtre est sensé avoir eu lieu. Et Geneviève Figiel d’insister sur le doute quand bien même les recherches menées par des historiens locaux laissent supposer que c’est bien là, sur la place de Caudry, dans le bas de la rue de Saint-Quentin, que le 13 novembre 670 Maxellende a été tuée par le Seigneur Harduin d’Amerval.
Là encore où fut construite plus tard une église, la première de la ville, église dont le cœur avait été installé à l’endroit où la sainte fut tuée.
Cette stèle, c’est le résultat du travail de la Nouvelle confrérie. Qui s’est lancé aujourd’hui dans un nouveau projet : financer quatre vitraux manquants à l’intérieur de la basilique. Des objets (tel des marque-pages) sont en vente pour collecter des fonds.
Mais l’association lance également un appel aux dons. « Une famille de Caudry a décidé de financer un vitrail », explique Geneviève Figiel qui demande aux personnes voulant participer au financement de se rapprocher de la maison paroissiale pour ce faire.